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la véritable histoire de nos ancêtres
28 juin 2018

Le Comte Ludovic Peyrat de Poumeyrol

Ludovic Poumeyrol Peyrat 

L'oncle Ludo, entra mystérieusement et sans fracas dans l'histoire familiale le 20 Février 1920. 

Louis Bernard de Poumeyrol, venait juste d’acquérir à Caluire la propriété que l’on désigne de nos jours « La Villa Poumeyrol ». Il la tenait de mademoiselle BULLION, qui l'avait hérité de son bienfaiteur et maitre, l’industriel en papier peints, Jules Buyat, mort peu avant la grande guerre.

On sonne à la porte. Un courrier est tendu à la bonne qui le pose prestement sur son plateau de correspondance et s’empresse de le porter par les couloirs jusqu’au Salon.

Louis Bernard, prête peu d’intérêt à ce courrier qui l’informe que son émetteur, un certain Ludovic Peyrat détient des papiers d’archives Poumeyrol et souhaite un contact pour découvrir d’éventuels liens de famille. Il ajoute dans une nouvelle lettre qu’il a en main un acte notarié. Sa démarche étant resté sans réponse, Ludovic écrivit encore en 1924 à Louis Bernard, précisant qu’il s’appelait Poumeyrol-Peyrat.

C’est en Novembre 1924 que Louis Bernard fait donc un crochet par Paris dans l’un de ses voyages d’affaires et accepte de rencontrer Ludovic qui se montre opiniâtre, depuis 4 ans.

Louis Bernard Comprend alors qu’il s’agit de son propre cousin germain Poumeyrol !  Ludovic étant le fils de Pierre Nestor Ludovic Poumeyrol "dit Peyrat". Lui étant le fils de Bernard de Poumeyrol. Mais l'histoire des deux pères est une autre chronique déjà retranscrite.

A Caluire, on parle désormais de l’oncle Ludo. C’est une grande joie dans les échanges épistolaires et les visites en famille entre Caluire et Paris. Le petit Jean dessine une tour Blanche illustrant l'histoire féodale de sa famille, tandis que Marguerite phantasme sur les histoires "pittoresques" des ses ancètres. Nous pouvons dire aujourd'hui qu'ils étaient encore en dessous de la vérité révélée. Ils ne pouvaient imaginer que l'on remonterait sans difficultés bien avant l'an 600 à "Saint Arnoul de metz" ou "Mahomet".

En mars 1931, Ludovic écrit à Louis Bernard de Poumeyrol, signalant avoir cédé les « titres et parchemins à votre fils Jean » Qui était alors étudiant en Pharmacie à Paris. Il signe sa lettre « Comte Ludovic Peyrat de Poumeyrol ». En forme de pied de nez à l'histoire de la famille, qui n'était pas encore élucidée.

 Louis Bernard l’enfant de Naples fut séduit par ses racines périgourdines. Il fit le voyage en Périgord, n’hésitant pas à dire qu’il avait en mains des papiers ou il voit que ses aïeux ont porté le titre de « Seigneur de la Tour Blanche ». A son retour il consulta le généalogiste Maurice Coutot, qui mit en forme le dossier d’archives dans un beau présentoir rouge, après l’avoir complété d’une ordonnance d’armoirie d’un certain Jean de Poumeyrol, obtenue auprès des Archives Nationales et du guide de l’armorial Général de France créé par Charles d’Hozier.

ludovic Poumeyrol-Peyrat par Pierre Bonnaud

 

C'est en 1869 que Marie-Louise Poumeyrol avait accouché de son fils Ludovic. Après un passage sous les drapeaux au 5ème régiment des hussards en 1890, et finissant ses études de Chimiste, Il reprit l'un des établissements de son père, la fabrique de parfumerie. Ses affaires allèrent fort bien, livrant régulièrement les grands magasins parisiens. Il habitait dans le 9ème arrondissement de Paris, rue Richer, ou il correspondait avec les journaux culturels. Il avait une maison de villégiature à Franconville. Il nota dans l'un de ses courriers que son grand père avait deux frères dont l'un était aide-de-camp du Maréchal Bernadotte et l'avait suivi en Suède, tandis que l'autre avait fui la révolution en s'exilant à Lima.

le Comte Ludovic

 

 

 Ludovic était bibliophile, et domicilié à quelques centaines de mètres du libraire du quai Conti qui avait mis en vente des archives "Poumeyrol". Ce que rapporta un compte rendu d'une séance de la société d'histoire de Périgueux le 7 mars 1912.

Un libraire au 5 quai Conti, Lucien Gougy, détenait  un catalogue numéroté 274, référence 887, et l'avait mis en vente à Paris pour 200 francs. Fond d'archives intitulé "Poumeyrol". Ce  fond, qui à l'origine comportait 190 pièces, datées de 1579 à 1787, fut remis partiellement à Jean de Poumeyrol, fils de Louis Bernard, par ce vieux garçon qui disparaitra 3 ans plus tard sans postérité.

Louis Bernard apprendra tardivement le décès de l'oncle Ludo. Les ouvrières ayant continué de faire tourner la fabrique sans comptabilité pendant 6 mois, et l'une d'elle se réclamant créditrice de plus de 30 000 francs. Elles avaient signalé que sa famille avait formellement  refusé de s'occuper de lui et qu'elle ne voulait à aucun prix entendre parler de succession. Comme une fragrance du détournement d'héritage dans la parfumerie. Maitre Coutot fut chargé encore une fois d'établir formellement les liens de parenté de Ludovic avec Louis Bernard et sa soeur Anne-Marie l'épouse du peintre Lyonnais Pierre Bonnaud.

 

 

"Le Comte Ludovic Peyrat de Poumeyrol", ou plutôt l'oncle Ludo, trône toujours dans mon bureau, arborant une moue énigmatique, dans sa tenue flamboyante du 5ème régiment de hussard. Celle-là même que portait 100 ans plus tôt Gaspard Camille Laurent de Bordes, mais cette chronique existe déjà.

 

Ite missa est Deo Gratias !

Alors, elle est pas belle la vie ?

 

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